Le Mas Nouguier, 18 hectares de culture au sens propre comme au sens figuré, à Montpellier
Jouxtant un parc public paysager de 30 hectares, le mas Nouguier, est un agriparc public de 18 hectares reliant la ZAC Ovalie à celle des Grisettes, deux quartiers récents à forte dimension environnementale, situés sur la
deuxième ligne du tramway. Cet agriparc assure déjà une production viticole et bientôt oléicole municipales. Il a connu en 2009 grâce au programme « Abeille, sentinelle de l’environnement » sa première récolte de miel.
Ce lieu est par ailleurs très peuplé par une faune et une flore importante aux portes de la ville. Il offre à des rongeurs et des oiseaux de quoi se nourrir et nicher. Les paysages permettent également à de très nombreuses
variétés de plantes et d’arbres de se développer. Comme maintenant l’ensemble des espaces verts municipaux, l’agriparc est conduit totalement en culture biologique, ce qui permet justement la cohabitation avec le
rucher. Ce site emblématique de la nature à Montpellier doit sa préservation et son développement agricole à la volonté de la Ville.
La Ville a souhaité que cet espace dédié à la viticulture, maintenant à l’apiculture et bientôt à l’oléiculture conserve une vocation biologique mais aussi pédagogique et de loisirs. Il doit être un espace de culture au sens
propre comme figuré. Lieu déjà ouvert au public, le Mas Nouguier aura effectivement vocation à accueillir des animations pédagogiques destinées au jeune public mais pas seulement et à devenir un site de connaissances
sur l’intérêt de la biodiversité.
Le recours aujourd’hui aux chevaux pour le labour des vignes présente un double avantage :
– en utilisant une traction animale, il permet de limiter l’emploi des moteurs thermiques, et le rejet de gaz à effet de serre associé ;
– du fait de la faible largeur de travail de l’équipage, il diminue le tassement du sol des rangées labourées.
Cette technique a donc été utilisée cette année sur une parcelle (la parcelle dite historique, qui présente des cépages conservatoires), à titre expérimental. Une extension à l’ensemble des parcelles de l’agri-parc est envisagée.
D’autres mesures environnementales sont aussi prises, comme le semis cet automne de graminées entre les rangs de vigne, pour préserver la biodiversité et pour lutter contre la compaction du sol.
L’ensemble de ces pratiques est présentée aux enfants montpelliérains dans le cadre d’un programme pédagogique coordonné par la Ville de montpellier avec les Maisons pour Tous .
Avec ses 741 hectares d’espaces verts publics dont 412 municipaux et 393 hectares d’espaces boisés classés, la Ville de Montpellier possède un patrimoine extraordinaire lié à la diversité des sites ouverts aux
Montpelliérains ainsi qu’une richesse biologique dotée d’une faune et d’une flore particulières. La protection et le développement de ce poumon vert se situent au cœur de son action notamment en matière d’aménagement
du territoire avec la préservation des espaces naturels dans le cadre de son plan local d’urbanisme. Sa volonté de favoriser la densification urbaine va également dans ce sens. En contenant l’étalement urbain, la Ville protège des espaces vierges de construction et conserve au profit des Montpelliérains son patrimoine naturel. La réalisation de la marathonienne, ceinture pédestre de 42 km entourant la Ville constitue un exemple concret de
cette politique.
Aujourd’hui, l’ambition de la Ville est de devenir une référence mondiale en matière de biodiversité urbaine, en s’appuyant sur la richesse d’un pôle scientifique de premier plan. Ainsi, elle s’apprête à rejoindre le réseau
« Global Partnership on Cities and biodiversity » des collectivités partenaires pour un développement urbain respectueux de la biodiversité, afin de partager toutes les avancées dans ce domaine et fixer des objectifs communs.